Les couleurs chatoyantes des saris que portent quotidiennement les femmes indiennes ont sans nul doute un grand rôle à jouer dans la beauté des paysages de L’Inde.

De manière traditionnelle, les femmes le portent lors de grandes occasions telles que des mariages, puis une fois qu’elles sont elles-mêmes mariées elles le portent quotidiennement.

Le sari aurait déjà été utilisé il y a 5000 ans, selon les fresques et gravures retrouvées en Inde.

 

 

Le Sari est une longue pièce de tissu d’environ 1,20 m de large sur 5 à 6 m de long, en coton, en soie ou autres matières. Les femmes le drapent au-dessus d’un corsage (choli), laissant apparaître le ventre, et d’un jupon. En fonction des régions et des modèles de Sari, les techniques de drapé varient. A l’époque, un certain drapé révélait l’appartenance à telle ou telle caste, religion ou classe sociale. De nos jours, la technique de sari s’est démocratisée et les drapés traditionnels sont de moins en moins utilisés. De plus, étant à la base très difficile à mettre, les créateurs et designers ont inventé des saris faciles à mettre, avec des attaches.

 

 

Les Saris portés au quotidien sont des tissus simples, souvent avec des motifs bariolés. En revanche pour les occasions importantes les femmes achètent des saris plus élaborés, ornés de perles et de broderies faites à la main, dont les prix peuvent atteindre des centaines d’euros.

Lorsque l’on essaie un sari pour la première fois, on éprouve un grand respect pour les femmes qui travaillent, montent sur des motos, ou dansent avec. Il faut une grande pratique pour se mouvoir élégamment dans un sari, sans trébucher ou « dédraper » le tissu.

Les motifs présents sur les tissus peuvent être destinés à éloigner le mauvais œil, même si pour les jeunes générations il s’agit plus d’une question de gout et de mode.

 

 

Par le passé, les couleurs des saris avaient également une signification bien particulière.

Le blanc était la couleur de la caste des Brahmanes. C’est aussi la couleur du deuil et il était donc aussi porté par les veuves.

Le bleu était la couleur de la caste des serviteurs, les shudras. Cette couleur était particulièrement évitée par les castes supérieures qui la considéraient comme impure.

Le vert était à la base porté par la caste des marchands, les vaishya. De nos jours, le sari vert symbolise plus l’appartenance à la communauté musulmane. Dans certaines régions du pays, il peut aussi être la couleur du mariage.

Les saris rouges étaient signe de l’appartenance à la caste des Kshatryas, caste des guerriers. C’est une couleur jugée de bon augure et dans la plupart du pays c’est en rouge que les femmes se marient.

Le Sari est même considéré comme magique dans la mythologie hindoue, notamment dans l’épopée du Mahabharata. En effet la princesse Draupadi devait être offerte au vainqueur d’un duel. Cependant le dieu Krisna avait promis de protéger la vertu de cette princesse. Du coup, lorsque le gagnantvoulut profiter de son gain en attrapant le Sari de Draupadi, celui-ci se déroula….indéfiniment. Il ne put jamais déshabiller la princesse et sa vertu fut donc sauvée.